“Nous sommes à l’aise avec les entités associatives du secteur culturel, car dans ce domaine spécifique, nous avons des réflexes plus aiguisés que la moyenne” confie Boris Mosselmans, directeur du cabinet Mosselmans & Associés.

Un accompagnement à adapter

“Il y a une approche singulière à avoir, car les structures du milieu associatif ne sont pas organisées comme des PME, avec un DAF et des process bien établis” explique Boris Mosselmans.

“Les réflexes à adopter lorsqu’on accompagne des dirigeants de structures associatives culturelles ne sont donc pas les mêmes que ceux que l’on peut avoir avec des dirigeants d’entreprises. Sachant que leurs attentes sont également différentes” précise encore Boris Mosselmans.

Les particularités du financement du milieu associatif culturel

En premier lieu, “il y a bien sûr la question des financements, souvent liées à des subventions publiques ou qui font appel à la générosité. Ce sont des systèmes de financement qui ne sont pas habituels dans un tissu économique lambda” indique Boris Mosselmans.

Selon lui, s’il y a bien quelques règles propres à connaître au niveau technique pour les entités du secteur associatif culturel, cela n’a rien d’insurmontable. “Ce secteur est en très grande partie financé par l’État et les collectivités locales. Car il est impossible de répercuter tous les coûts uniquement sur les prix des billets pour assister à un spectacle par exemple. C’est également lié au souhait de la France de soutenir le secteur de la culture par un système de subventions. Même si les financements s'érodent ces derniers temps et sont plus difficiles à obtenir”, ajoute-t-il.

Se pose alors la question de la diversification des sources de financement. “La réflexion autour de l’autofinancement n’est pas facile à mettre en œuvre, et ce n’est pas forcément l’état d’esprit des associations de ce secteur”.

Ce malgré la loi Aillagon votée en 2003, qui a instauré des incitations fiscales pour amplifier le mécénat. “Dans les faits, cela profite le plus souvent à de grandes entités” signale Boris Mosselmans.

Diversifier les sources de financement des associations culturelles

Pour Boris Mosselmans, “il faut que les dirigeants aient la maturité nécessaire pour avancer sur ces sujets. Si certains ont conscience du besoin de se diversifier, on avance le plus souvent au cas par cas. Par exemple, en ce moment nous travaillons avec une entité sur la mise en place d’un fonds de dotation”.

Il est donc possible d’utiliser certains outils, pour certains novateurs, afin de trouver de nouvelles sources de financement complémentaires pour les associations du milieu culturel. “Il existe des possibilités à exploiter comme le SNU (Service national universel) ou les fonds européens. Il faut y consacrer du temps et suivre les projets sur le long terme. Et, surtout, il faut savoir saisir certaines opportunités sans attendre”.

Attirer et conserver les talents, l’autre problématique des entités du secteur culturel

“Les associations du secteur culturel ont du mal à attirer et retenir certaines ressources nécessaires à leur bon fonctionnement, notamment en raison des coûts salariaux. Ce qui ne facilite pas leur montée en gamme” précise Boris Mosselmans, pour qui ces problématiques sont inhérentes à ce secteur d’activité.

“Pour nous, il est parfois difficile de s’inscrire dans la durée. On se retrouve toujours à refaire certaines choses parce que les équipes ne sont pas fidélisées dans le temps” conclut-il.